dispostions pour le diocèse de Namur ici
Les dispositions particulières pour l’Unité Pastorale de Gembloux seront communiqués aux intéressés dès que possible. Vous pourrez également les retrouvez sur ce site.
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Mercredi 1er avril. Deux cloches pour ce soir : Guibert et Benoît, fa# et la, soit une tierce mineure. Bel intervalle pour une sonnerie à deux cloches, plus aigüe qu’hier.
Encore quelques mots sur les remparts. Il nous en reste une série de vestiges, parfois méconnus. A l’entrée de Gembloux, devant l’entrée de la Faculté, se trouve un reste du mur d’enceinte qui sépare le passage des Déportés de la place Saint-Jean. Dans l’immeuble blanc situé à l’angle de la Grand-Rue et de la place Saint-Guibert, on observe un renfoncement englobant les fenêtres de droite du rez-de-chaussée et du premier étage. Il illustre la hauteur que devait avoir l’enceinte qui passait par-là. La conciergerie de l’ancienne abbaye repose, sur sa gauche, sur un reste du mur, visible aussi dans l’immeuble adjacent.
Des vestiges des remparts subsistent dans quelques maisons (surtout dans les caves) de la place Saint-Guibert et de la rue Docq. De nombreuses constructions se sont appuyées sur les vieux murs. On retrouve le mur dans le bar de la brasserie l’Estaminet.
Nous conservons aussi deux tours d’angle : la tour nord, rue du Moulin au square Albert 1er et la tour sud, entre la rue Docq et le parc d’Epinal.
La première est improprement appelée tour des Sarrasins. Au moment où ont été bâtis les remparts en 1153, il n’était plus question de Sarrasins dans nos contrées et, du reste, s’ils avaient dû se présenter à Gembloux, ils ne seraient pas arrivés par ce côté.
Les illustrations jointes montrent les traces d’arrachement des murs sur ces tours d’angle qui ont été plusieurs fois réparées.
Il existe encore une troisième tour, à l’angle de la rue Docq et de la rue du Chien Noir, mais il s’agit d’une adaptation contemporaine de vestiges et il ne faut pas y voir d’image précise de ce qu’étaient les fortifications.
Dans le cadre des réaménagements à venir, la Ville envisage la reconstruction de l’enceinte médiévale et de ses portes.
Illustrations : IRPA, Google streetview et photo de Jean-Marc Gilles – article Manu Delsaute
Mardi 31 mars. Au programme de ce soir, les deux plus grosses cloches, soit plus de 3 tonnes de métal en mouvement pour une sonnerie plus lente et plus grave : ré et mi. Les cloches sont en bronze, c’est-à-dire un alliage d’environ 78 % de cuivre et 22 % d’étain. Ces proportions donnent généralement le meilleur résultat en termes de solidité et de sonorité. Il existe aussi des cloches en acier mais elles restent extrêmement marginales et n’ont pas les mêmes qualités.
Quel est le point commun entre Gustave Docq et les invasions, sujets que nous venons d’évoquer ?
Les remparts…
En 1152, Gembloux reçut l’autorisation de s’entourer de remparts. Edifiés dès l’année suivante grâce à une vaste réquisition de main d’œuvre locale, ils étaient flanqués de différentes tours et comportaient quatre portes. La muraille et ses tours assurèrent des fonctions de défense durant plusieurs siècles, jusqu’à ce qu’elles perdent leur utilité face à l’évolution des moyens d’attaque.
Les remparts permirent de résister tant bien que mal à différents périls. Ils encerclaient la ville du haut de la Grand-Rue au square Albert Ier (tour des sarrasins – rue du Moulin), suivaient ensuite l’éperon rocheux jusqu’à la place de l’Orneau, la rue Pierquin, et la rue Docq jusqu’à la place Saint-Guibert.
La rue Gustave Docq suit donc, hors de ceux-ci, le trajet des remparts. Elle s’appelait d’ailleurs rue des Remparts… 😊
Aujourd’hui, les voies de circulation du centre de Gembloux demeurent intimement liées au tracé des remparts et à l’emplacement des portes. Le caractère médiéval de ces voies sinuant autour d’un éperon rocheux explique pourquoi les rues du centre-ville sont étroites et escarpées.
Illustration : gravure de Jean-Baptiste Grammaye, Antiquitates illustrissimi ducatus Brabantiae, 1608 – article Manu Delsaute
Lundi 30 mars. Au programme de ce soir, trois cloches comme hier aussi mais 3-5-6 (fa#, si, do#) au lieu de 3-4-5. L’écart se creuse entre la première et les suivantes, ce qui lui permet de bien se détacher. Pour les musiciens : quarte et quinte.
La fréquence à laquelle balance une cloche, et donc le nombre de coups sonnés par minute, est tributaire de sa taille. A système de balancement égal, une cloche plus grande prendra plus de temps pour accomplir son mouvement de balancier et elle sonnera donc à une fréquence moins élevée (par exemple, notre grosse cloche sonne environ 48 coups par minute contre 64 pour la plus petite). Il découle de tout cela que lorsqu’on sonne plusieurs cloches à la fois, on les distingue plus facilement lorsque leur taille diffère suffisamment. Le détachement est plus important. Il ne doit toutefois pas devenir excessif, c’est une question d’équilibre.
Nous avons abordé la semaine dernière la question de la disparition des cloches dans les destructions et incendies. Gembloux dut en subir à plusieurs reprises depuis son origine. Si certains incendies eurent une cause accidentelle, d’autres n’étaient que le point d’orgue d’invasions et pillages.
Au fil de l’histoire, ceux-ci eurent des causes diverses.
Voici les premières péripéties auxquelles notre ville a dû faire face au cours de son histoire.
On se rappelle que Gembloux s’est développée autour de l’abbaye fondée par saint Guibert qui lui donna ses propriétés. Il se fait que sa grand-mère lui fit don d’importants domaines également, ce qui priva la famille de Guibert de biens qui auraient pu lui revenir. Ceci valut à Gembloux d’être envahie et pillée par la propre famille de Guibert qui tentait de reprendre le contrôle d’une partie des biens.
Les choses auraient pu mieux commencer…
La scène est illustrée, comme d’autres moments historiques, dans une série de dessins commandée au XVIe siècle par l’abbé Antoine Papin qui présidait alors aux destinées de la ville et l’abbaye.
Publié sur Facebook par Manu Delsaute d’après La Geste des abbés de Gembloux, par Jean-Paul Straus, éditée par le Cercle royal ‘Art et Histoire’ de Gembloux, 2012, p. 49 et 51.
Dimanche 29 mars. Autre sonnerie de trois cloches, avec un accord différent : Guibert, Benoît et Romane, ce qui donne fa#, la, si. Un ton et demi entre les deux premières, un ton entre la deuxième et la troisième. Pour les musiciens : tierce mineure et quarte. La plus grosse cloche se détache davantage des deux autres.
Hier, nous avons vu que les cloches avaient été détruites par l’incendie du beffroi en 1905. On en commanda des nouvelles dès l’année suivante et elles furent installées en 1907. C’est ici qu’un illustre Gembloutois devait intervenir.
Gustave Docq, bourgmestre de Gembloux de 1872 à 1904, s’éteint le 17 septembre 1906. Par testament, il fit un leg de 20.000 frs pour le placement d’un bourdon au beffroi, c’est-à-dire d’une cloche de très grande taille, à charge pour la commune de remplacer les autres cloches qui s’y trouvaient en mauvais état depuis des années.
On étendit la commande et c’est ainsi que le beffroi fut doté d’une sonnerie de cinq cloches comprenant un bourdon de 4.850 kg faisant près de 2 m de diamètre. Sur celui-ci figuraient l’inscription « ville de Gembloux », les armoiries de la Ville et la mention suivante :
« J’ai été donné à la commune de Gembloux par Gustave Docq, chevalier de l’Ordre de Léopold, bourgmestre de 1872 à 1904 ».
Gustave Docq, dont le métier était brasseur, détient avec 32 années d’affilée le record de longévité au maïorat de Gembloux. Il légua également à la ville la somme de 125.000 frs pour le bureau de bienfaisance (le CPAS de l’époque) et 30.000 frs pour la fabrication de la statue de Sigebert qui se trouve sur la place Saint-Guibert (à ne pas confondre 😉).
Tout cela valait bien le nom d’une rue…
Photos : Gustave Docq : Philippe Depireux d’après l’exemplaire figurant dans la salle des mariages. Le bourdon : collection Michel Huppertz – article Manu Delsaute
Samedi 28 mars. Ces six derniers jours, nous avons fait la connaissance de nos cloches de volée et nous avons pu constater une disparité d’âge. Nous écouterons ce soir la plus ancienne et les deux plus récentes. Benoît, Romane et Benjamine se marient à merveille pour produire une sonnerie joyeuse : la, si, do#, soit un ton entre chaque cloche.
Mais quelle est la durée de vie d’une cloche et par quoi est-elle déterminée ?
Une cloche de qualité bien utilisée et bien entretenue peut durer des siècles. C’est dire le nombre de générations qui peuvent avoir vécu au son de celle-ci, lequel ne variera pratiquement pas. L’église de Bossière contient d’ailleurs une cloche de 1538. L’usure et le bris, la fêlure, peuvent venir à bout des cloches. En cas de fêlure, le son sera altéré. L’utilisation de la cloche dans de bonnes conditions et avec de bons réglages préservera celle-ci.
Les autres causes de disparition sont externes, liées à l’histoire et ses événements. Les finances mises à mal lors des périodes très difficiles ont parfois eu raison des cloches qu’on revendait pour faire face à certaines dépenses. Ca reste du métal… Gembloux dut ainsi se séparer de la grosse cloche à la fin du 17e siècle.
Les incendies peuvent être fatals aux cloches. Prisonnières de leur tour en feu, elles chutent et se brisent ou finissent en un amas de métal fondu. Ce fut d’ailleurs le cas pour notre beffroi en 1905. Sa flèche fut presque entièrement consumée et les cloches fondirent. On ne détermina jamais la cause de l’incendie.
La reconstruction de la flèche changea complètement la physionomie du clocher : la simple pointe laissa place au modèle que nous connaissons aujourd’hui avec son bulbe si caractéristique.
La cloche Benoît est issue de la nouvelle sonnerie qui fut installée juste après cette reconstruction.
Les cloches peuvent aussi disparaître par vol ou confiscation.
Photos : collection privée : la flèche en feu et quelques étapes de sa reconstruction – article Manu Delsaute
Vous souvenez-vous, au début du carême, nous nous étions mis en route ensemble pour aller à la rencontre de Dieu ? Semaine après semaine, nous avons progressé à la suite de Jésus, par Lui, nous nous sommes approchés de notre Père. Aujourd’hui, Jésus nous parle comme il parle à son ami Lazare dans l’évangile. Il nous demande de sortir de nos tombeaux. Tombeaux de l’égoïsme, du repli sur soi : Si tu veux rencontrer Dieu, entends la voix qui t’appelle à sortir de ton tombeau
Pour voir le temps de prière sur You Tube
« Le soir venu » (Mc 4, 35). Ainsi commence l’Evangile que nous avons écouté. Depuis des semaines, la nuit semble tomber. D’épaisses ténèbres couvrent nos places, nos routes et nos villes ; elles se sont emparées de nos vies en remplissant tout d’un silence assourdissant et d’un vide désolant, qui paralyse tout sur son passage : cela se sent dans l’air, cela se ressent dans les gestes, les regards le disent. Nous nous retrouvons apeurés et perdus. Comme les disciples de l’Evangile, nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. Comme ces disciples qui parlent d’une seule voix et dans l’angoisse disent : « Nous sommes perdus » (v. 38), nous aussi, nous nous nous apercevons que nous ne pouvons pas aller de l’avant chacun tout seul, mais seulement ensemble. Continuer la lecture
Vendredi 27 mars. Pour finir les présentations individuelles, nous écouterons aujourd’hui la petite dernière, la bien nommée Benjamine, 6e et plus petite cloche de la sonnerie. Comme Romane, elle provient de l’opération d’extension de 2012 et a donc été coulée par André Voegelé. Il s’agit d’un do# d’un diamètre de 77,50 cm qui pèse environ 300 kg. Quand-même 😉.
Ces deux cloches ont la particularité de faire à la fois partie de la sonnerie à la volée et du carillon. Si c’est la composante patrimoniale et historique qui fut mise en avant pour Romane, ici l’accent a été mis sur la musicalité.
Les cloches sont en effet des instruments de musique. Elles possèdent une tonalité et on peut en jouer. C’est d’ailleurs le propre du carillon qui est un ensemble de cloches accordées qu’on frappe dans l’ordre et au rythme voulus par l’air qu’on souhaite produire.
Le texte qui figure sur la cloche, tout en faisant allusion à l’appel de la sonnerie à la volée, affirme cette dimension de musicalité intégrée dans un ensemble :
je m’appelle benjamine
en cette année 2012, je nais et gagne le beffroi de notre bonne ville de gembloux.
toi qui passes comme le temps, écoute ma voix t’appeler et chanter
avec celle de mes sœurs d’airain, depuis le cœur millénaire de la cité
Elle possède les mêmes frises d’épis de blé que Romane, ainsi que la mention Ville de Gembloux et le blason, mais pas de chronogramme.
Ces deux cloches sont installées au pied de la toiture, au milieu de la tour, entre les cloches Guibert et Benoît.
Photos : la cloche sur un char du Tour Saint-Guibert le 22/09/2012 : Pierre Aubry. Benjamine et Romane dans le beffroi : Serge Joris.