Crise géopolitique et énergétique : déclaration des évêques de Belgique

Dans une déclaration publiée ce vendredi 14 octobre, les évêques de Belgique lancent un appel à renouveler notre solidarité envers les victimes de la guerre en Ukraine et ailleurs. Face à la crise géopolitique et énergétique qui sévit, ils invitent également les autorités à veiller au bien-être général, et les communautés chrétiennes à la sobriété.
Crise géopolitique et énergétique : la solidarité à l’épreuve

Déclaration des évêques de Belgique
La guerre en Ukraine sème mort et destruction ; elle répand la haine, la peur et l’incertitude. Nous appelons à travailler sans relâche et par tous les moyens, à l’ouverture d’un début de dialogue. Chaque jour où ne parlent que les armes est un jour perdu. Pas seulement en Ukraine, déjà si éprouvée, mais dans tous les conflits qui, en tant de lieux, déchirent les peuples. Parfois moins visibles, ils sont tout aussi dévastateurs. Jamais notre attention et notre solidarité ne peuvent être conditionnelles, temporaires ou uniquement locales. Chaque personne a droit à la paix et à la sécurité.

Les victimes de la guerre comptent sur la solidarité concrète de chacun d’entre nous. La réponse qu’offrent tant de personnes à cet appel, est porteuse d’espérance. Elles collectent des biens pour secourir, donnent du sang, accueillent des réfugiés, apportent chacune leur part. De nombreuses communautés religieuses prennent également des initiatives. Nous demandons à tous de poursuivre ce qu’ils ont entrepris et de contrer ainsi l’indifférence ou le découragement. Les personnes dans le besoin méritent toute notre attention.

La guerre à la frontière orientale de l’Europe met également en lumière notre dépendance à l’égard des sources d’énergie non renouvelables. Les fournitures de base comme l’électricité et le gaz sont devenus inabordables pour beaucoup. Les Gouvernements essayent par diverses mesures, d’atténuer le désastre. Soyons aussi parcimonieux que possible avec l’énergie à la maison, au travail et partout où nous nous réunissons. Nous demandons aux personnes en charge des biens de l’Église et aux fabriques d’église d’y porter une attention particulière. Un degré en moins fait déjà une grande différence.

Le passage à une énergie durable se fait également de plus en plus urgent. Nous appelons à unir nos forces pour cette transition fondamentale. En tant qu’Église locale, nous renforcerons les mesures déjà prises. Les services diocésains pour une écologie intégrale et d’autres instances, dans ou hors de l’Église, nous aideront par leurs conseils et leurs actions.

Les conséquences désastreuses de la guerre en Ukraine plongent le monde dans une crise importante. Notre option évangélique pour les plus démunis, doit nous rendre particulièrement vigilants. Les inégalités se creusent toujours davantage et les plus démunis sont confrontés à des difficultés croissantes. Restons proches d’eux tant par des actes de solidarité ponctuels que de manière structurelle. Nous demandons que le dialogue sur le bien-être général soit remis en tête de l’agenda de la société. Le bien commun ne peut être subordonné aux intérêts purement économiques.

La guerre en Ukraine et les crises qui s’en suivent, nous interpellent particulièrement. Plus que jamais, elles nous portent à réfléchir et nous rappellent nos responsabilités. L’humanisme intégral et solidaire, proposé par l’enseignement social de l’Église, se veut seul garant d’un avenir réel et durable.

La liturgie des derniers dimanches de l’année liturgique nous éclaire et nous encourage. Elle évoque les épreuves vécues dans le monde et elle nous incite à placer notre espérance dans le Christ. Lors de la Journée mondiale des pauvres (33e dimanche ordinaire, année C, 13 novembre 2022), nous entendrons un cri, toujours actuel, du prophète Malachie (Mal 3,20) : « Le Soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement ». Confions nos vies au Seigneur Jésus, qui vient à nous et guérit l’humanité par son rayonnement.

Les évêques de Belgique
SIPI – Bruxelles, vendredi 14 octobre 2022

Horaire des messes en octobre

Horaire des messes

Samedi

18h00    église St Roch à Lonzée

18h00    église Ste Foy de Sauvenière (8 et 22 octobre)
18h00    église St Amand de Grand-Leez (1er, 15 et 29 octobre)

18h30    église St Pierre de Beuzet

Dimanche

9h00      église St Hadelin des Isnes

9h30      église Ste Thérèse de Grand-Manil

10h45    église St Barthélemy d’Ernage

10h45    église St Guibert de Gembloux

10h45    église Ste Barbe de Mazy (2, 16 et 30 octobre)
10h45    église Notre Dame de Bossière (9 et 23 octobre)

18h00    église St Guibert de Gembloux

Collectif Gembloux hospitalière : Appel aux dons

Le Collectif de Gembloux Hospitalière, soucieux d’apporter l’aide humanitaire à nos amis transmigrants, a de plus en plus de difficultés à trouver les subsides pour continuer son projet. La Région Wallonne qui nous subsidiait l’année passée est toujours en négociation pour pouvoir encore aider ce type de projet pour le futur. Dans ce cadre délicat qui mettrait en péril notre action, en accord avec l’Unité Pastorale de Gembloux, nous lançons une campagne de collecte au sein de toutes les paroisses du Doyenné ce premier week-end d’octobre. Si vous désirez faire un don, voici le numéro de compte afin de verser votre contribution si minime soit-elle.

Collectif Gembloux Hospitalière
BE42 0018 6410 2954

Tour St Guibert

Ce samedi était jour de fête à Gembloux avec le retour du grand Tour Saint Guibert. Tour un peu particulier puisqu’il correspond au 1100e anniversaire de la fondation de l’abbaye de Gembloux.

Quelle joie de voir notre église St Guibert, ancienne église abbatiale, pleine d’enfants et de jeunes de l’unité scoute pour célébrer ensemble les vêpres solennelles en l’honneur du saint patron de notre église et de notre ville.

A la fin de la célébration, le doyen Etienne Kaobo a remis la châsse à la ville, représentée par l’échevin Emmanuel Delsaute.

Hélas, la pluie aussi s’était invitée pour participer au cortège qui a sillonné la ville, de chapelle en chapelle.

Fête nationale à l’église décanale

Ce dimanche 24 juillet, a été célébrée, dans l’église décanale St Guibert de Gembloux, une messe d’action de grâce pour notre pays. Celle-ci, était présidée, en l’absence du doyen, par le Père Magloire (membre de l’équipe solidaire des prêtres de l’Unité Pastorale de Gembloux). De nombreux drapeaux des associations patriotiques et les autorités communales et militaires ont également participés à cette célébration.

A la fin de la célébration, la chorale a chanté un chant d’action de grâce pour la Belgique. La Brabançonne fut elle aussi chantée par la chorale bien soutenue par une bonne partie de l’assemblée.

Merci à chacune et chacun pour sa présence priante.

Les familles envoyées en mission par le pape François

« Chères familles,

Je vous invite à poursuivre votre chemin
à l’écoute du Père qui vous appelle :
Soyez des missionnaires sur les chemins du monde !
Ne marchez pas seul !
Vous, jeunes familles, laissez-vous guider par ceux qui connaissent le chemin,
vous qui marchez devant, soyez des compagnons de route pour les autres.
Vous qui êtes perdus à cause des difficultés,
ne vous laissez pas abattre par la tristesse,
faites confiance à l’amour que Dieu a placé en vous,
Implorez l’Esprit chaque jour pour le raviver.

Annoncez avec joie la beauté d’être une famille !
Annoncez aux enfants et aux jeunes la grâce du mariage
chrétien. Donnez de l’espérance à ceux qui n’en ont pas.
Agissez comme si tout dépendait de vous,
sachant que tout doit être confié à Dieu.
Soyez ceux qui « cousent » le tissu de la société et d’une Église
Synodale qui crée des relations en multipliant l’amour et la vie.
Soyez un signe du Christ vivant,
n’ayez pas peur de ce que le Seigneur vous demande,
ni d’être généreux avec Lui.
Ouvrez-vous au Christ, écoutez-le dans le silence de la prière.
Accompagnez les plus fragiles
Occupez-vous de ceux qui sont seuls, réfugiés, abandonnés.

Soyez la semence d’un monde plus fraternel !
Soyez des familles au grand cœur !
Soyez le visage accueillant de l’Église !
Et s’il vous plaît, priez, priez toujours !

Que Marie, notre Mère, vous vienne en secours quand il n’y aura plus de vin,
qu’elle vous accompagne dans le temps du silence et de l’épreuve,
qu’elle vous aide à marcher ensemble avec son Fils ressuscité ».

13e dimanche dans l’année C – 26 juin 2022

                                     1R 19, 16b.19-21 ; Ga 5, 1.13-18 ; Lc 9, 51-62.

« Suis-moi »

Frères et sœurs,

Les textes de ce dimanche nous parlent des appels du Seigneur et de la réponse des hommes. Ces appels nous arrivent en fin d’année pastorale, au moment où la plupart d’entre nous ressentent plutôt le besoin de souffler et d’oublier leurs responsabilités et leurs soucis. Ils pensent que ce n’est peut-être pas le bon moment. Cependant, la liturgie de ce dimanche nous invite à voir les choses autrement. Car notre Dieu ne prend pas des vacances. Il ne cesse d’embaucher et son appel est pour tous sans exception. Il compte sur chacun de nous et à tout moment pour témoigner de son amour auprès de ceux et celles qui ne le connaissent pas. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de « dire ». Le principal travail, c’est le Seigneur qui le fait dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route. Et notre réponse à cet appel de Dieu suppose une grande disponibilité.

La vocation d’Elisée

Dieu suggéra à Elie de désigner Elisée pour assurer la continuité de sa mission de prophète. Elie n’a su que transmettre à Elisée cet appel de Dieu par un geste très parlant : le jet du manteau. Elisée a compris et en toute liberté est allé faire ses adieux.

En effet, l’appel qu’Elie adresse à Elisée réclame qu’il quitte tout pour le suivre mais sans violence pour sa famille et ses proches. Il en est de même pour nous. Notre vocation d’être chrétien nous oblige à avoir un style de vie. Cependant, elle ne nous demande pas de briser tout le lien avec ceux qui ne partage pas nos convictions.

Le Christ n’est pas venu voler notre liberté mais la faire exister.

Invitation à une liberté radicale pour suivre Jésus

L’évangile d’aujourd’hui nous dit que le Christ, malgré le rejet qui l’attend, prend résolument le chemin vers Jérusalem. Il est prêt à aller jusqu’au bout de son amour pour nous, quoiqu’en soit le prix à payer.  Tout au long de ce voyage, Jésus continue son enseignement. Et il n’hésite pas à convier plusieurs personnages à le suivre sur-le-champ.

A cet homme prêt à le suivre, le Christ ne cède pas à l’enthousiasme de cette vocation, il lui répond : « sache que le fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête ». Ce qui veut dire, suivre le Christ c’est renoncer à notre petit confort, à nos petites assurances. Au deuxième qui voulait d’abord aller aux funérailles de son père, Jésus lui demande de partir immédiatement annoncer la Bonne Nouvelle. Le Christ doit être notre priorité, nous sommes invités à l’aimer par-dessus tout. Au troisième qui veut tout simplement comme le fit Elisée, aller dire aurevoir à sa famille, Jésus rappelle que « celui qui met la main dans la charrue et regarde en arrière n’est pas digne du Royaume de cieux ». On peut alors dire à ce régime qui peut donc suivre Jésus ?

La première des choses à comprendre est que nous ne pouvons avoir aucun projet valable, sérieux, sans être prêts à en payer le prix, à sacrifier quelque chose pour y arriver. De deux, toute la prédication de Jésus est une Bonne Nouvelle. Et puisque Jésus a rencontré un obstacle majeur chez les hommes de son temps et que sa parole continue à rencontrer les obstacles même aujourd’hui, que le Christ hausse le ton, il devient plus exigeant. Cet obstacle, c’est la dureté de nos cœurs. Nous sommes durs à convaincre et à se mettre en route. Souvent nous sommes plutôt portés à remettre à plus tard notre réponse à l’appel du Christ.

Il nous arrive parfois de répondre : « je n’ai pas le temps… j’ai d’autres choses à faire pour le moment… plus tard… quand je serai à la retraite j’aurais plus de temps… ». Si nous attendons de n’avoir rien à faire, nous ne serons jamais disponibles aux appels du Christ. Le Seigneur nous recommande aujourd’hui de nous libérer de tous ces obstacles qui nous détournent de lui.

Liberté au cœur de la foi

Saint Paul nous dit que le Christ est venu faire de nous des hommes libres. Cependant, cette liberté est encore à conquérir de haute lutte, parce que nos cœurs ne sont pas encore libérés du superflu : l’égoïsme, l’orgueil, l’instinct de domination, de possession. Bref, se libérer de la chair pour vivre de l’Esprit.

Puisse le Seigneur par la grâce de l’Esprit saint nous libérer de tout ce qui nous retient pour nous mettre en route à sa suite.

Abbé Hugues