Joyeux Noël

Pas étonnant, dit Dieu,
que notre histoire soit tissée de rendez-vous manqués !

Vous m’attendez dans la toute-puissance,
et je vous espère dans la fragilité d’une naissance !

Vous me cherchez dans les étoiles du ciel,
et je vous rencontre dans les visages qui peuplent la terre !

Vous me rangez au vestiaire des idées reçues
et je viens à vous dans la fraîcheur de la grâce !

Vous me voulez comme une réponse, et je me tiens dans le bruissement de vos questions !
Vous m’espérez comme un pain et je creuse en vous la faim !

Vous me façonnez à votre image, et je vous surprends dans le dénuement d’un regard d’enfant !

Mais, dit Dieu, sous le pavé de vos errances,
un Avent de tendresse se prépare,
où je vous attends comme la nuit attend le jour.

                                                                               Francine Carillo

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Méditation du quatrième dimanche de l’Avent A : la Vierge enfantera un Fils, l’Emmanuel

Le père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation, avec les lectures du quatrième dimanche de l’Avent, année liturgique A.

Lectures: Is 7, 10-16; Ps 23 (24), 1-2, 3-4ab, 5-6; Rm 1, 1-7; Mt 1, 18-24

Chers frères et sœurs, en ce quatrième et dernier dimanche de l’Avent, l’Eglise nous propose de méditer sur les circonstances de la naissance de l’enfant Jésus. Les Ecritures nous montrent comment l’enfant conçu par la Vierge Marie sous l’action de l’Esprit Saint est le Messie annoncé par les prophètes.

En effet, l’évangile selon saint Matthieu (Mt 1, 18-24) nous relate l’apparition de l’Ange du Seigneur à Joseph afin de lui expliquer le projet de Dieu et surtout qu’il ne craigne pas de prendre chez lui Marie, son épouse. Car, l’enfant qu’elle porte en elle vient de l’Esprit Saint.

A la lecture du récit de l’annonce faite à Joseph, on pourrait se demander pourquoi Dieu bouleverse de la sorte les projets de Joseph avec son épouse Marie en y insérant son Fils. Non, Dieu ne bouleverse pas nos projets. Il les parfait, il les rend meilleurs. Car désormais Joseph ne sera plus simplement l’humble charpentier de Nazareth, l’époux d’une jeune femme appelée Marie mais aussi le protecteur du Messie, de Dieu avec nous : de l’Emmanuel. Et la Vierge Marie, qui avait déjà consenti au plan divin, deviendra Mère de Dieu.

Chers frères et sœurs, faisons place à Dieu dans tous nos projets, et lui les rendra plus beaux et plus grands que nous ne le pensions. Si Dieu s’est fait l’un de nous, s’il s’est fait Emmanuel pour toujours être avec nous, pourquoi essayons-nous de l’écarter ou de ne pas reconnaître sa présence ? Heureusement qu’il y a toujours l’Ange du Seigneur qui nous rappelle cette présence et nous fait connaître le dessein de Dieu comme il l’a fait connaître à Joseph. Cet Ange peut être un ami, un frère, une sœur, des parents ont simplement une connaissance. A nous de rester attentifs à la voix de Dieu à travers ceux qui nous entourent.

Dans la première lecture tirée du livre d’Isaïe (Is 7, 10-16), le roi Acaz n’a pas prêté attention à celui qui était à ses côtés, le prophète Isaïe. Il n’a pas demandé un signe au Seigneur comme le lui avait proposé le prophète. Le signe qui sera donné est annoncé par le prophète lui-même : « Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel (c’est-à- dire : Dieu avec nous) ».

La deuxième lecture, de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 1,1-7) reconnaît Jésus comme ce signe, cette Bonne Nouvelle que Dieu avait promise par ses prophètes. Jésus est le Messie qui viendrait de la lignée de David.

Et nous qui nous préparons à la fête de Noël qui approche reconnaissons-nous en Jésus le signe de Dieu ? Adhérons-nous au projet salvifique de Dieu réalisé par son Fils ? Notre adhésion au dessein de Dieu portera plus de fruits si nous devenons des véritables ferments d’unité, d’amour et de paix partout où nous nous trouvons.

Que nos paroles et nos actes soient le témoignage de notre adhésion au projet du salut de toute l’humanité par Dieu à travers son Fils Jésus Christ. Amen.

Méditation du troisième dimanche de l’Avent, A : soyez dans la joie

Le Père jésuite Jean-Paul Savi nous introduit à la méditation avec les textes du troisième dimanche de l’Avent année liturgique A.

Lectures : Is 35, 1-6a. 10; Ps 145 (146), 7, 8, 9ab. 10a; Jc 5, 7-10; Mt 11, 2-11.

Chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le troisième dimanche de l’Avent. C’est le dimanche de la joie et les textes de la messe nous invitent à nous réjouir parce que Dieu lui-même vient nous sauver. Mais qu’est-ce que cela veut dire pour nous aujourd’hui ? En ce dimanche du Gaudete, l’Église nous invite à faire une pause au milieu de l’Avent pour revoir notre parcours vers Noël. Le temps de l’Avent est-il pour nous une simple routine ou faisons-nous une réelle expérience de l’avènement de l’Emmanuel, le Dieu avec nous ?

Dans la première lecture, le prophète Isaïe invite le peuple d’Israël en captivité à Babylone à se réjouir. Mais comment le peuple pouvait-il se réjouir sur une terre d’exil ? Avait-il vraiment des motifs de joie ? Aujourd’hui où la liturgie de l’Église nous invite à la joie, avons-nous vraiment des raisons de nous réjouir ? Quand nous voyons notre monde plein de contradiction et de conflits, quand nous voyons notre Église en difficulté, quand nous voyons nos familles dans lesquelles la paix et la réconciliation tardent à se réaliser, quand nous voyons notre vie avec ses crises et ses inquiétudes, quand nous voyons nos relations humaines marquées par ses conflits et le manque d’amour, pouvons-nous nous réjouir ?

Chers frères et sœurs, aujourd’hui, le prophète Isaïe s’adresse à chacun de nous. Il nous dit au nom du Seigneur : « soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et il va vous sauver ». En effet, le prophète est convaincu que Dieu ne peut accepter plus longtemps les douleurs et les peines de son peuple en exil. Voilà pourquoi il veut le libérer, le relever. La vengeance du Seigneur, c’est donc la promesse de notre salut.

Voilà pourquoi dans la deuxième lecture, saint Jacques nous invite à la patience : « frères, en attendant la venue du Seigneur, prenez patience ». Il prend l’exemple du cultivateur pour nous inviter à une attente joyeuse et bienheureuse. Nous ne devons donc pas attendre la paix, la joie, la réconciliation, le bonheur dans notre vie et dans nos relations avec un air triste ou un cœur qui ne pardonne pas. Malgré nos difficultés, nous sommes appelés à cultiver la patience, l’amour, les bonnes relations fraternelles. Il est vrai que souvent, nous nous essoufflons. Mais demandons toujours la grâce de l’endurance dans notre vie chrétienne.

Il nous arrive aussi qu’inondés par nos difficultés, nous doutions des grâces du Seigneur. La souffrance nous rend souvent fermés à toute paix et toute joie comme si nous sommes créées pour souffrir. Non ! Chers frères et sœurs, nous sommes créés pour être heureux. Et nous devons être attentifs au signe que le Seigneur nous donne chaque jour. Dans l’évangile de ce dimanche, quand les disciples de Jean-Baptiste demandèrent à Jésus : «es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous attendre un autre », il leur répondit : « allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez ». Chers frères et sœurs, qu’est-ce que vous entendez et qu’est-ce que vous voyez dans votre vie aujourd’hui ? La réponse de Jésus nous appelle à un examen de conscience pour voir ce que le Seigneur réalise dans nos vies. Toutefois, encore aujourd’hui, nous ne saurons cesser de dire à Jésus : « à Bethléem, les cieux chantaient que le meilleur de vos bienfaits, c’était le don de votre PaixLe monde la dédaigne : partout les cœurs sont divisés ! Qu’arrive votre règne ». Oh Fils de Dieu, ne tardez pas ; par votre corps, donnez la joie à notre monde et à nos cœurs en désarroi. Venez, Divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver ! Vous êtes notre vie ; venez, venez, venez !

Méditation du deuxième dimanche de l’Avent A : convertissez-vous, le Royaume des cieux est proche

Le Père jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation avec les textes de ce deuxième dimanche du temps de l’Avent année A.

Lectures: Is 11, 1-10; Ps 71 (72); Rm 15,4-9; Mt 3,1-12 

Chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le deuxième dimanche de temps de l’Avent de l’année liturgique A. Nous continuons résolument notre marche spirituelle vers la rencontre avec le Christ, qui vient nous sauver.

Les lectures qui nous sont proposées nous communiquent un message d’espérance et nous invitent à la conversion. En effet, dans la première lecture tirée du livre du prophète Isaïe, c’est au peuple d’Israël au cœur rempli de désespoir à cause de ses péchés et de son infidélité à l’alliance que le prophète annonce un avenir meilleur. Il s’agit de la venue d’un roi sur qui reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement, de conseil et de force, de connaissance et de crainte du Seigneur. Ce roi-messie inaugurera une nouvelle ère, un nouveau royaume de justice et de paix, où l’ordre et l’harmonie perdus de la création seront rétablis. La foi chrétienne découvre en Jésus de Nazareth la réalisation de cette promesse que Dieu fit à son peuple à travers le prophète Isaïe.

Dans la deuxième lecture tirée de la lettre aux Romain, en s’adressant aux fidèles de Rome, juifs et païens convertis au christianisme, l’apôtre Paul les invite à la convivialité. Il les exhorte à comprendre que leurs différences ne doivent plus constituer une raison de discrimination ou de rejet réciproque, puisqu’ils sont tous habités par le même esprit du Christ, qui les a sauvés. Comme nous, chrétiens d’aujourd’hui, sommes loin de réaliser ce rêve de l’apôtre Paul! En effet, nous assistons douloureusement çà et là à des divisions déconcertantes aussi bien entre les chrétiens des sensibilités différentes qu’entre les chrétiens des mêmes communautés. Nous nous rendons compte, alors, combien nous avons encore et toujours besoin de la conversion pour vivre tous en enfants d’un même père, rachetés par le même Sauveur. Et, c’est justement cet appel à la conversion que nous entendons de la bouche du plus grand des prophètes, Jean le Baptiste, dans l’Evangile d’aujourd’hui.

Dans le désert de Judée, Jean Baptiste proclame : «convertissez-vous, car le Royaume de cieux est tout proche ». Le désert où Jean Baptiste proclame son message de conversion évoque sans doute nos différents milieux ordinaires de vie. Dieu ne cesse de nous rejoindre dans la réalité de notre existence, pour nous parler, nous réveiller, nous inviter à retourner vers lui. Nous convertir signifie justement abandonner la mauvaise direction sur laquelle nous nous engageons par nos divisions, nos égoïsmes, nos indifférences, nos péchés, pour prendre le chemin vers Dieu. Le chemin de l’unité, du don de soi, de l’amour. Certes, la conversion est un programme qui dure toute notre vie. Mais l’appel de Jean Baptiste, le précurseur, est pressant pour nous en ce temps de l’Avent où nous sommes appelés à ouvrir généreusement notre esprit et notre cœur au Christ qui vient à notre rencontre. Ne soyons pas sourds à cet appel, chers frères et sœurs. Car, c’est dans la mesure où nous arriverons à écouter cette voix du précurseur, dans la mesure où nous nous laisserons attirer vers Dieu, que nous pourrons nous aussi, à notre tour, être des messagers authentiques du Seigneur pour nos frères et sœurs dispersés à travers le monde.  Amen.

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Bulletin d’information – Paix sur la terre…?

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Paix sur la terre…?

La période de l’Avent nous met sur la route qui nous conduira à Noël où nous allons joindre nos voix à celles des anges pour chanter joyeusement : « gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! ».

En nous référant aux différentes guerres actuelles, ne devrions-nous pas mettre une note plus mélodieuse lorsque nous chanterons cette année : « paix sur la terre » ?

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Méditation du premier dimanche de l’Avent, A : veiller dans l’attente du Messie

Le Père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation avec les textes du premier dimanche de l’Avent de l’année liturgique A.

Lecture: Is 2, 1-5; Ps: 121 (122), 1-2, 3-4ab, 4cd-5, 6-7, 8-9; Rm 13, 11-14;  Mt 24,37-44.

Chers frères et sœurs, nous voici au début d’une nouvelle année liturgique, l’année A au cours de laquelle nous allons essentiellement lire l’Évangile selon Saint Matthieu.

Le temps de l’Avent par lequel nous commençons l’année liturgique, nous invite à l’accueil tant personnel que collectif de la venue du Fils de l’homme, Jésus Christ, dans nos vies. C ‘est le moment de faire le point sur notre manière d’accueillir Jésus au quotidien, de l’accueillir en l’enfant de la crèche et faire ainsi de notre vie un perpétuel Noël; de l’accueillir enfin quand les temps seront accomplis pour entrer dans sa gloire.

Cet accueil du Fils de l’homme requiert de nous de la vigilance à laquelle nous invite l’évangile de ce dimanche. Par l’évangile selon Saint Matthieu, Jésus nous rappelle que l’avènement du Fils de l’homme sera semblable à ce qui s’est passé au temps de Noé. Ceux du peuple qui se souciaient des choses ordinaires de la vie sans aucune vigilance ont été surpris par le déluge qui les a tous engloutis alors que Noé était dans l’arche. Certes, il est des nobles préoccupations de la vie humaine. Mais ce que Jésus nous enseigne aujourd’hui est de veiller à ne pas oublier le Seigneur à cause de ces préoccupations, légitimes soient-elles. Dieu doit être notre première préoccupation.

Le deuxième exemple que l’évangile nous donne l’illustre mieux: «deux hommes seront aux champs: l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin: l’une est prise, l’autre laissée». Par le modèle de deux hommes aux champs et deux fermes au moulin, le Seigneur nous montre comment même en nos lieux de travail nous devons veiller, attendre sa venue. Qu’aucun secteur de la vie, même pas le travail, ne mette une pause à notre recherche de Dieu. Que nous le trouvions plutôt en toute chose. Et Surtout que le travail soit pour nous le lieu de sanctification afin qu’au jour du Fils de l’homme nous soyons pris et non pas laissés.
Le dernier exemple d’éveil que nous donne l’évangile est celui du maître de maison qui n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison s’il avait su à quelle heure de nuit le voleur viendrait. Arrêtons-nous un instant sur l’expression «heure de nuit». Cette «heure de nuit» où les yeux faiblissent, où la garde baisse. C’est proprement à cette heure-là que le Seigneur nous demande de veiller, et de veiller encore. Ce temps peut représenter des périodes difficiles, des moments de doute et de désespoir. Pourtant c’est en ces moments que le Seigneur nous promet son jour nouveau, lui le Soleil de justice. Notre unique prix à payer, pour accéder au jour du Seigneur, est de veiller.

C’est ce jour du salut que proclame la deuxième lecture tirée de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Romains: «La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière».

En étant fidèle à cette recommandation de l’Apôtre Paul, nous prendrons part au rassemblement de toutes les nations pour jouir de la paix éternelle au Royaume de Dieu comme nous l’annonce le prophète Isaïe dans la première lecture.

Chers frères et sœurs, qu’en ce début du temps de l’Avent la grâce du Seigneur nous soutienne dans la préparation de la venue de Jésus Christ. Amen.