Samedi 28 mars. Ces six derniers jours, nous avons fait la connaissance de nos cloches de volée et nous avons pu constater une disparité d’âge. Nous écouterons ce soir la plus ancienne et les deux plus récentes. Benoît, Romane et Benjamine se marient à merveille pour produire une sonnerie joyeuse : la, si, do#, soit un ton entre chaque cloche.
Mais quelle est la durée de vie d’une cloche et par quoi est-elle déterminée ?
Une cloche de qualité bien utilisée et bien entretenue peut durer des siècles. C’est dire le nombre de générations qui peuvent avoir vécu au son de celle-ci, lequel ne variera pratiquement pas. L’église de Bossière contient d’ailleurs une cloche de 1538. L’usure et le bris, la fêlure, peuvent venir à bout des cloches. En cas de fêlure, le son sera altéré. L’utilisation de la cloche dans de bonnes conditions et avec de bons réglages préservera celle-ci.
Les autres causes de disparition sont externes, liées à l’histoire et ses événements. Les finances mises à mal lors des périodes très difficiles ont parfois eu raison des cloches qu’on revendait pour faire face à certaines dépenses. Ca reste du métal… Gembloux dut ainsi se séparer de la grosse cloche à la fin du 17e siècle.
Les incendies peuvent être fatals aux cloches. Prisonnières de leur tour en feu, elles chutent et se brisent ou finissent en un amas de métal fondu. Ce fut d’ailleurs le cas pour notre beffroi en 1905. Sa flèche fut presque entièrement consumée et les cloches fondirent. On ne détermina jamais la cause de l’incendie.
La reconstruction de la flèche changea complètement la physionomie du clocher : la simple pointe laissa place au modèle que nous connaissons aujourd’hui avec son bulbe si caractéristique.
La cloche Benoît est issue de la nouvelle sonnerie qui fut installée juste après cette reconstruction.
Les cloches peuvent aussi disparaître par vol ou confiscation.

Photos : collection privée : la flèche en feu et quelques étapes de sa reconstruction – article Manu Delsaute
Vendredi 27 mars. Pour finir les présentations individuelles, nous écouterons aujourd’hui la petite dernière, la bien nommée Benjamine, 6e et plus petite cloche de la sonnerie. Comme Romane, elle provient de l’opération d’extension de 2012 et a donc été coulée par André Voegelé. Il s’agit d’un do# d’un diamètre de 77,50 cm qui pèse environ 300 kg. Quand-même 
Pour ce jeudi 26 mars, faisons quelques allers-retours dans l’histoire. Après avoir entendu, hier, la plus ancienne de nos cloches, nous écouterons aujourd’hui une des plus récentes : Romane, cloche n° 5, dont la tonalité est si, pour un poids estimé à 420 kg et un diamètre de 87 cm.
Ce mercredi 25 mars, sonnerie toute symbolique. Nous entendons la voix de la doyenne de nos cloches, datant d’une époque où les sonneries avaient encore un rôl

Ce mardi 24 mars, nous terminons la présentation des cloches placées en 1954 avec la cloche n° 3, un fa# de 871 kg. Elle sonnera seule. Comme les deux plus gros
Pour ce lundi 23 mars, nous poursuivons avec la présentation d’une cloche, la seconde. Elle est située à l’opposé du bourdon, donc juste derrière les abat-sons sous le cadran de l’horloge côté CPAS.
Ce dimanche 22 mars, petit focus sur la grosse cloche qui sonnera donc seule. Elle pèse 1.805 kg et a un diamètre de 1,41 m. Son ton est ré. Elle provient de la fonderie Michiels, de Tournai, et a été placée dans le beffroi en 1954.