Lundi 27 avril. Sonnerie des cloches 2-3-6, ou mi-fa#-do#. C’est la réplique de la sonnerie du 2 novembre en plus aigü.
Depuis son installation, le carillon façonne l’environnement du cœur de ville en lui donnant une identité sonore propre, que ce soit lorsque l’instrument est joué par le carillonneur à certaines occasions ou via le système automatique qui égrène ses mélodies au fur et à mesure que la journée passe.
Initialement, le système automatique consistait dans un tambour gravé déclenchant des marteaux électriques. Il comportait une mélodie à l’heure et une à la demi-heure.

Il est aujourd’hui remplacé par de l’électronique et les mélodies ont été reprogrammées. A l’heure, c’est « Efants d’Jiblou », l’hymne local officiel, tandis que « Li Bia Bouquet » sonne à la demi-heure. On y a aussi ajouté quelques notes de « Colchiques dans les Prés » au premier quart d’heure et « Greensleeve » (Dans le Port d’Amsterdam) au troisième quart d’heure.
Bien entendu, le système automatique ne permet pas les nuances de jeu qu’un vrai carillonneur peut donner.
Le jeu au clavier se fait généralement avec les poings. Le clavier comporte deux rangées de bâtons qui correspondent aux touches blanches et noires d’un piano. Mais ici, tout est plus grand, plus lourd et donc plus physique ! Les cloches les plus graves sont aussi jouables au moyen d’un pédalier.

Illustrations : Photos de l’ancien tambour de carillon automatique et de notre carillonneur Serge Joris : Vincent Duseigne – article Manu Delsaute

Le fondeur Michiels refuse d’appliquer sa garantie et la Ville lui intente un procès. Elle le gagne au bout de plusieurs années de procédure durant lesquelles l’idée de remplacer le bourdon par un carillon fait son chemin. En accord avec la famille de Gustave Docq, la voix grave saluant les grandes occasions laisse sa place à un instrument de musique permettant de jouer de nombreux airs.
Le carillon est fourni par la firme néerlandaise Petit & Fritsen qui racheta l’entreprise Michiels tombée en faillite. L’ensemble pèse 2.350 kg et comprend 47 cloches, la plus lourde étant un si bémol de 379 kg pour un diamètre de 85 cm. Sur cette cloche figure le texte suivant :
Tchirou et Piconette

Tchirou mesure 3,67 m et Piconette 3,48 m. Ils sont portés et ne se font pas prier pour danser…
Vendredi 24 avril. Sonnerie de quatre cloches 1-3-4-5 ou ré-fa#-la-si. Tierce majeure-quinte-sixte. C’est un accord assez joyeux qui sonne pour la messe chaque dimanche matin.
Le samedi 5 juin 1954, les autorités convièrent la population sur la place de Hôtel de Ville pour la sonnerie d’inauguration. Un hommage fut rendu à Gustave Docq pour les services qu’il rendit et les legs qu’il fit à la Ville. Elle décida d’ailleurs de graver un souvenir dans la plaque de la rue portant son nom. C’est à ce moment-là que son libellé devint :




On y trouve le monument représentant « Le laboureur à l’étude ». Il date de 1910 et marque le cinquantième annive


Mardi 21 avril. On ajoute une cloche à la combinaison d’hier et on observe que le rendu devient tout différent, plus joyeux : 1-2-3-5 ou ré-mi-fa#-si.

Lundi 20 avril. Complétons la sonnerie d’hier en ajoutant une basse : 1-2-5 ou ré-mi-si. Il y a deux choses dans cette combinaison : le caractère un peu austère des deux premières cloches séparées d’un ton et la légèreté apportée par le si. Cette combinaison est utilisée le 2 novembre pour se souvenir des défunts de l’année. Elle allie à dessein la tristesse du deuil et l’apaisement auquel on aspire.
Dimanche 19 avril. Sonnerie de deux cloches, intervalle de quinte, 2-5 ou mi-si.

Samedi 18 avril. Une sonnerie très joyeuse de quatre cloches : 2-4-5-6 ou mi-la-si-do#. Elle convient très bien pour un mariage.