Annonce du décès du pape François

Frères et sœurs bien-aimés,

C’est avec une profonde tristesse et une grande espérance que nous vous annonçons le retour à Dieu du Saint-Père, le pape François, survenu ce lundi 21 avril 2025 à 7h35, à Rome, à l’âge de 88 ans.

Premier pape issu du continent latino-américain et premier jésuite à être élu sur le siège de Pierre, le pape François, né Jorge Mario Bergoglio, a guidé l’Église universelle avec humilité, miséricorde et une attention constante aux plus pauvres, aux périphéries et à la sauvegarde de notre maison commune. Son pontificat, marqué par une volonté de réforme, de dialogue et de fraternité, a été un signe fort de l’Évangile incarné dans les réalités de notre temps.

Dans la foi en la Résurrection, unis au peuple chrétien du monde entier, nous rendons grâce à Dieu pour sa vie, son ministère et son témoignage.

Nous vous invitons à prier pour le repos de son âme, afin que le Seigneur, riche en miséricorde, l’accueille dans la paix et la lumière de son Royaume.

Nous vous invitons aussi à prier avec ferveur pour l’Église universelle et pour les cardinaux qui seront bientôt réunis en conclave, afin qu’ils se laissent guider par l’Esprit Saint dans le choix du nouveau successeur de Pierre, pasteur selon le cœur de Dieu.

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même sil meurt, vivra. » (Jn 11, 25)

Chanoine Etienne Kaobo Sumaidi
Gembloux, le le 21/04/2025

Jour de Pâques C – Pèlerins d’espérance, rayonnons de joie !

(Jean 20, 1-9)

Chers frères et sœurs,

Ce matin, tout commence dans l’obscurité : « Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu’il fait encore sombre. » (Jn 20, 1). C’est dans cette obscurité – du deuil, de l’incompréhension, du silence de la mort – que surgit la lumière de la Résurrection.

Le tombeau vide ne donne pas immédiatement la réponse. Il provoque une quête, une course, une ouverture au mystère. Marie court, Pierre court, l’autre disciple court. Et ce matin, nous aussi, nous courons vers le Ressuscité, portés par cette espérance que rien ne peut éteindre. En ce jour de Pâques, nous sommes pèlerins d’espérance, appelés à marcher vers la Vie, et à rayonner de la joie du Ressuscité.

Le tombeau vide : point de départ d’une espérance nouvelle

Marie Madeleine découvre un tombeau vide. Ce n’est pas encore la vision du Ressuscité, mais un signe qui interpelle, qui dérange, qui oblige à chercher. L’absence du corps de Jésus n’est pas une fin, mais un début : Dieu agit, même dans ce que nous ne comprenons pas encore. Pâques commence par ce paradoxe : un vide qui révèle une présence.

Face à la nouvelle, Pierre et Jean accourent. Il y a urgence à comprendre, à voir, à croire. Cette course symbolise notre propre chemin de foi : parfois essoufflés, parfois hésitants, mais poussés par le désir de rencontrer le Vivant. Le disciple que Jésus aimait arrive en premier, mais laisse Pierre entrer : la foi se construit aussi dans le respect, l’écoute, l’expérience des autres. Continuer la lecture

Petit guide pratique de la vigile pascale

La vigile (ou veillée) pascale est le point culminant de l’année liturgique. Célébrée la veille du dimanche de Pâques, elle constitue une tradition très ancienne, remontant aux prémices de l’Église. À l’origine, la vigile commençait au milieu de la nuit et s’achevait au lever du jour avec la célébration de la messe de Pâques. Le lever du soleil symbolisait alors la Résurrection du Fils de Dieu, la lumière chassant les ténèbres.

Peu à peu, la vigile fut raccourcie, et son horaire fut avancé au samedi soir, mais de nombreux rituels ont traversé les siècles. Cette célébration à la liturgie très riche permet de plonger au cœur même du mystère pascal.

Voici un petit guide pour comprendre les différents moments de cette célébration

PREMIÈRE PARTIE

La liturgie de la lumière (Lucernarium)

Au début de la vigile, l’église est plongée dans l’obscurité. À l’extérieur ou dans le fond de l’église, on allume un feu auquel est allumé le cierge pascal. Ce cierge représente le Christ, la lumière du monde.  L’église s’éclaire au fur et à mesure par les bougies de l’assemblée qui sont allumées à la flamme du cierge pascal. Cette vague de lumière nous parle du Ressuscité en qui la lumière a vaincu les ténèbres.

L’Exultet

Au moment où le cierge pascal arrive dans le chœur, le diacre (ou le chantre) entonne l’Exultet. Ce chant, dont le nom vient du latin exultare, « exulter de joie », proclame la victoire de la lumière sur les ténèbres et annonce la Résurrection du Christ.

DEUXIÈME PARTIE

La liturgie de la Parole

Lors de la vigile pascale, l’Église propose une relecture de l’histoire du salut depuis la création. Ainsi, les lectures tirées de l’Ancien Testament sont au nombre de sept ( deux sont obligatoires : le récit de la création et la traversée de la Mer Rouge), puis vient l’Épître de saint Paul aux Romains et enfin l’Évangile de la Résurrection. Les lectures sont entrecoupées de psaumes et d’hymnes.

À travers une grande vision panoramique, l’Église veut nous conduire, tout au long du chemin de l’histoire du salut, depuis la création, à travers l’élection et la libération d’Israël, jusqu’aux témoignages prophétiques, grâce auxquels toute cette histoire se dirige toujours plus clairement vers Jésus Christ.

TROISIÈME PARTIE

La liturgie baptismale

La liturgie baptismale démarre par la Litanie des saints, par laquelle le peuple invoque l’aide de l’Église du Ciel. Ensuite, s’il y en a, les catéchumènes proclament leur foi et reçoivent le sacrement du baptême, puis de la confirmation. Puis c’est au tour de l’assemblée de renouveler les promesses de son baptême en renonçant au péché. Le prêtre effectue l’aspersion, pour que l’assemblée soit lavée du péché et renaisse dans la mort et la résurrection du Christ.

QUATRIÈME PARTIE

La liturgie de l’Eucharistie

La liturgie de la veillée pascale culmine dans la célébration de la sainte Eucharistie. Les catéchumènes, désormais appelés néophytes, communient pour la première fois.

Dans la célébration de l’Eucharistie, le Seigneur ressuscité vient de nouveau au milieu des siens et se donne à eux, se laisse, pour ainsi dire, toucher par eux, se met à table avec eux.

Marie-Rose Huppertz
D’après https://fr.aleteia.org

Veillée pascale
18h30 à l’église St Amand de Grand-Leez
21h00 à l’église St Hadelin des Isnes
21h00 à l’église St Guibert de Gembloux

Dimanche des Rameaux C -Pèlerins d’espérance, la marche vers la résurrection passe par la croix !

Chers frères et sœurs,

En ce dimanche des Rameaux, nous entrons avec Jésus dans la ville sainte de Jérusalem. Les foules l’acclament, les rameaux se lèvent, et les cœurs vibrent d’espérance. Pourtant, cette joie est teintée de gravité, car nous savons que cette entrée triomphale n’est que le début d’un chemin de souffrance : la croix se dresse à l’horizon.

Le thème qui nous rassemble aujourd’hui, « Pèlerins d’espérance, la marche vers la résurrection passe par la croix », nous invite à méditer sur la tension profonde entre gloire et douleur, entre lumière et ténèbres. C’est cette tension qui fait de nous des pèlerins, non pas des spectateurs, mais des participants au mystère pascal.

Le pèlerinage : marcher avec le Christ jusqu’au bout

L’Évangile de Luc (Lc 19, 28-40) nous montre Jésus entrant à Jérusalem, monté sur un ânon, accueilli par une foule enthousiaste. Cette scène symbolise notre propre pèlerinage : comme les foules, nous sommes invités à accueillir Jésus, à le suivre dans la confiance, même si nous ne comprenons pas pleinement où il nous conduit. La foi est un chemin, souvent obscur, mais illuminé par la présence du Christ.

Jésus n’évite pas la ville sainte, il ne contourne pas les conflits. Il entre dans Jérusalem, sachant qu’il y sera rejeté, condamné, crucifié. De même, notre marche de foi n’est pas un rêve idéaliste : elle passe par nos croix personnelles, nos épreuves, nos combats. Être pèlerin du Christ, c’est choisir de ne pas fuir la réalité, mais de l’habiter avec courage et foi. Continuer la lecture

Horaire de la semaine sainte et de Pâques

Mercredi saint, le 16 avril – messe chrismale

18h00 à la cathédrale de Namur

Jeudi Saint, le 17 avril – célébration en mémoire de la Cène

18h30 à l’église d’Ernage avec les enfants de la catéchèse de l’unité pastorale

19h00 à l’église Ste Barbe de Mazy

20h à l’église St Roch de Lonzée

Vendredi saint, 18 avril  – Chemin de croix

15h00 à l’église St Pierre de Beuzet

15h00 à l’église Ste Thérèse de Grand-Manil

Vendredi saint, 18 avril – Office de la Passion

18h30 à l’église St Pierre de Beuzet

18h30 à l’église Ste Foy de Sauvenière

20h00 à l’église St Guibert de Gembloux

Samedi saint, 19 avril – Veillée pascale

18h30 à l’église St Amand de Grand-Leez

21h00 à l’église St Hadelin des Isnes

21h00 à l’église St Guibert de Gembloux

Dimanche de Pâques, le 20 avril

9h30  à l’église Ste Thérèse de Grand-Manil

10h45 à l’église Notre Dame de Bossière

10h45 à l’église St Guibert de Gembloux

11h00 à l’église Ste Foy de Sauvenière

(pas de messe à 18h à Gembloux)

5ème dimanche de Carême C – Pèlerins d’espérance, avec la miséricorde infinie de Dieu, changeons notre regard sur les autres et sur nous-mêmes ! »

(Isaïe 43, 16-21 ; Psaume 125 ; Philippiens 3, 8-14 ; Jean 8, 1-11)

Chers frères et sœurs,

Le Carême est un pèlerinage. Non pas un simple déplacement géographique, mais un chemin intérieur, une marche de transformation. À mesure que nous avançons vers la lumière de Pâques, l’Église nous invite aujourd’hui à vivre ce temps comme des pèlerins d’espérance, portés par la miséricorde infinie de Dieu.

Le récit de la femme adultère dans l’Évangile de Jean (8, 1-11) illustre avec force ce regard divin qui ne condamne pas mais qui relève, qui ne fixe pas sur le passé mais ouvre un avenir. Il nous pousse à changer de regard : sur les autres, mais aussi sur nous-mêmes.

La miséricorde de Dieu, source de notre espérance

Dans la première lecture, le prophète Isaïe annonce une nouveauté radicale : « Ne vous souvenez plus des événements passés… Voici que je fais une chose nouvelle. » (Is 43, 18-19). Dieu ne se lasse jamais de nous ouvrir un chemin, même dans le désert de nos fautes. Il vient toujours à notre rencontre, non pour condamner, mais pour sauver. Continuer la lecture

Bulletin d’information n° 29 – La Résurrection : Vivre en enfants de lumière

Pour télécharger le bulletin du mois d’avril, cliquez ici 

Chers frères et sœurs,

Pendant ce mois d’avril, cette année encore, nous contemplerons la lumière éclatante de Pâques. La Résurrection du Christ, cœur vivant de notre foi, n’est pas seulement un événement passé à commémorer : elle est une réalité actuelle à accueillir, une promesse vivante à incarner. Car si le tombeau est vide, c’est pour que nos vies soient pleines : pleines de lumière, pleines d’espérance, pleines de Dieu.

Saint Paul nous exhorte : « Autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes lumière. Vivez comme des enfants de lumière » (Éphésiens 5, 8). Quelle belle invitation ! Elle ne se limite pas à un appel moral ou à une simple exhortation à faire le bien. Elle nous rappelle que la Résurrection change tout : notre regard, nos choix, notre manière d’aimer, de servir, d’espérer. Être « enfants de lumière », c’est refuser de se laisser enfermer dans le désespoir ou le fatalisme, et oser vivre à la manière du Christ ressuscité au milieu des fragilités et des doutes. Continuer la lecture

4e dimanche de Carême C – Pèlerins d’espérance : Dieu redonne vie et sens à notre existence

(Josué 5, 10-12 ; Psaume 33 ; 2 Corinthiens 5, 17-21 ; Luc 15, 1-3.11-32)

Chers frères et sœurs,

En ce 4e dimanche de Carême, souvent appelé dimanche de Laetare, l’Église nous invite à une joie anticipée, au cœur même de notre marche pénitentielle vers Pâques. Cette joie ne vient pas de nous, mais de Celui qui, par amour, redonne vie à ceux qui étaient perdus et sens à ceux qui erraient sans direction. Nous sommes tous, en vérité, des pèlerins d’espérance, avançant avec foi vers le Christ ressuscité, source de toute vie.

Les lectures de ce jour nous révèlent un Dieu qui restaure, qui pardonne et qui appelle à une vie nouvelle. Oui, Dieu ne se contente pas de nous réconcilier avec Lui ; il nous relève, il nous recrée, il fait de nous des êtres nouveaux.

Dieu interrompt l’errance pour ouvrir un avenir

Dans la première lecture tirée du livre de Josué, le peuple d’Israël vient d’entrer en Terre promise. Un événement symbolique marque ce moment : la manne cesse de tomber. Pendant quarante ans, elle avait nourri le peuple au désert, signe de la présence fidèle de Dieu dans leur errance. Mais maintenant, le peuple est appelé à une nouvelle étape, celle de l’installation, de la maturité, de la responsabilité. Continuer la lecture

3e dimanche de Carême C – Pèlerins d’espérance : Dieu prend patience envers nous et nous invite à la conversion

Frères et sœurs bien-aimés, en ce troisième dimanche de Carême, l’Église nous invite à contempler le visage de Dieu qui ne se lasse jamais de nous attendre. Nous sommes des pèlerins : en marche, en quête, parfois fragiles, souvent distraits, mais toujours espérés par Celui qui est fidèle.

Le thème de ce troisième dimanche est – « Pèlerins d’espérance : Dieu prend patience envers nous et nous invite à la conversion » – est une invitation à reconnaître la bonté patiente de Dieu et à accueillir son appel pressant à la conversion. Le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se détourne de sa voie et qu’il vive (Ez 18,23). Sa patience n’est pas faiblesse, mais puissance d’amour ; son appel à la conversion n’est pas reproche, mais opportunité de renaissance.

Dieu prend patience envers nous : la miséricorde à l’œuvre

Dans l’Évangile de ce dimanche (Luc 13, 1-9), Jésus nous raconte la parabole du figuier stérile. Le propriétaire veut le couper, mais le vigneron intercède : « Maître, laisse-le encore cette année, je bêcherai autour et j’y mettrai du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. » Cette image révèle un Dieu qui ne condamne pas à la première chute, mais qui laisse le temps à la croissance, à la transformation intérieure. Dieu prend patience, car Il voit plus loin que notre péché : Il voit notre potentiel de sainteté.

Notre vie chrétienne est une route parfois sinueuse, marquée par des chutes, des retours en arrière. Mais Dieu n’est pas un juge pressé ; Il est ce vigneron qui prend soin, qui attend, qui nourrit. Le Carême est ce temps précieux où Dieu nous donne encore une année, encore un moment, encore une grâce pour changer. Sa patience nous rappelle qu’aucune situation n’est irrémédiable tant que l’amour agit.

La patience de Dieu n’est pas permissivité. Elle est une invitation active à nous convertir. Saint Pierre nous dit que « le Seigneur ne tarde pas à accomplir sa promesse, mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la conversion » (2 P 3,9). Cette attente divine est donc un appel vibrant : « Reviens à moi de tout ton cœur » (Jl 2,12).

L’appel pressant à la conversion : un choix de vie Continuer la lecture

2e dimanche de Carême C – Pèlerins d’espérance, émerveillons-nous de la fidélité de Dieu

Frères et sœurs bien-aimés, en ce deuxième dimanche de Carême, l’Église nous invite à contempler la fidélité inébranlable de Dieu. Notre marche vers Pâques est un pèlerinage d’espérance, où nous sommes appelés à lever les yeux vers Dieu et à nous émerveiller de son amour constant. À travers l’Alliance avec Abraham (Gn 15, 5-12.17-18), l’appel à demeurer fermes dans le Seigneur (Ph 3, 17 – 4, 1) et la Transfiguration du Christ (Lc 9, 28b-36), nous découvrons que la fidélité divine éclaire notre route et fortifie notre espérance.

L’Alliance de Dieu avec Abraham : une fidélité qui rassure

Dans la première lecture, Dieu invite Abraham à contempler le ciel et à compter les étoiles, lui promettant une descendance aussi nombreuse. Abraham croit en cette parole, et cette foi lui est comptée comme justice. Ce passage nous rappelle que Dieu tient toujours ses promesses, même lorsque tout semble humainement impossible.

Le geste de couper les animaux en deux, selon la coutume antique, exprime la solennité de l’Alliance. Mais ici, c’est Dieu seul qui passe entre les morceaux, signifiant que cette Alliance repose uniquement sur sa fidélité. Nous ne sommes pas sauvés par nos mérites, mais par l’amour fidèle de Dieu.

Comme Abraham, nous sommes invités à une foi confiante. Même lorsque nous traversons des moments de doute ou d’attente, nous pouvons nous appuyer sur la fidélité de Dieu, qui ne revient jamais sur ses engagements. Notre espérance repose sur Lui, non sur nos propres forces.

 Demeurer fermes dans le Seigneur : un appel à l’espérance active Continuer la lecture